How Can I Change?/The Battle Against Sin/fr
From Gospel Translations
Dans son livre A Nation Of Victims: The Decay Of The American Character [Une Nation de Victimes : le Déclin du Caractère Américain], l'auteur Charles Skyes fait l'observation suivante : « Au cours des cinquante dernières années, le triomphe de la psychanalyse a été tellement intense que l'on pense qu'elle va de soi; ce qui a commencé avec Freud alimente maintenant les émissions de télévision, devient une routine dans la politique, et presque un mode de pensée dans les affaires de justice criminelle et d'éthique. »
Que vous ayez déjà lu ou pas cette citation, sans aucun doute avez-vous déjà été confronté à la psychothérapie. Celle-ci apparaît au tribunal, lorsque l'avocat d'un tueur en série plaide l'indulgence en raison des abus fréquents infligés à son client par un père alcoolique. Cette discipline affirme que la plupart d'entre nous a grandi dans une famille « dysfonctionnelle », ce qui fournit une explication et une excuse toutes prêtes quant à notre comportement. Comme le remarque le scientifique James Deese, la psychothérapie «est tellement ancrée aujourd'hui dans le comportement des Américains, qu'il est difficile de l'en déraciner».
Il est surprenant de constater que l'institution la mieux placée pour contester la psychothérapie a en réalité contribué à sa popularité. Je parle ici de l'Eglise. Plutôt que d'exposer les erreurs de la psychothérapie, l'Eglise Américaine l'a acceptée sans critiques dans la plupart des cas... malgré quelques nettes exceptions. Dans son livre Biblical Medical Ethics [Ethiques Médicales Bibliques], le Dr. Franklin Payne écrit : « La psychothérapie, tout comme la psychologie et la psychiatrie, demande un examen très critique et détaillé de la part des Chrétiens évangélistes... La plupart des Chrétiens sont plus influencés par les propos laïques des psychothérapeutes que par la Parole de Dieu. »
- William Kilpatrick
J'ai rencontré de nombreux chrétiens tels que ceux décrits par le Dr. Payne. Il n'y a pas si longtemps, on m'a demandé de faire un discours, suite au départ à la retraite de quelqu'un, dans une autre église. A la fin de la séance, un homme m'a approché, s'est présenté et a commencé à me parler de sa situation difficile. Il avait grandi dans un famille « à problèmes ». Il était codépendant. Il souffrait d'un manque de confiance en lui. En l'espace de deux minutes, il a dû employer presque tous les mots du jargon psychologique.
Ce fut une rencontre embarrassante. Je n'avais pas envie de le contrarier ni de le corriger. Je n'avais jamais rencontré cet homme auparavant et je voulais qu'il ressente mon intérêt et mon inquiétude à son égard. Au fur et à mesure qu'il parlait, il a dû penser que j'étais d'accord avec lui. Mais je ne l'étais pas. Pourquoi? Bien qu'il parlât à merveille la langue pseudo-psychologique, son diagnostic excluait toute référence au mot commençant par « P »...
Péché.
De telles omissions sont de norme aujourd'hui dans la littérature populaire chrétienne et dans les émissions de radio. Nous recherchons une connaissance plus profonde de nous-mêmes (comme l'indique la psychologie de récupération) plutôt qu'une condamnation plus profonde du péché (comme le décrit l'Ecriture). Nous sommes plus préoccupés par nos propres besoins et sentiments que par la nature et les commandements de Dieu. Pas étonnant que nous ne prospérions pas comme il le souhaite.
Sommaire
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Notre problème principal
Il y a plus d'un siècle, J.C. Ryle nous a fourni une description précise mais simple des carences qu'il remarquait dans l'Eglise : « Une vision floue ou indistincte du péché est à l'origine de la plupart des erreurs, des hérésies et des fausses doctrines actuelles... Je crois que l'un des désirs majeurs de l'église au dix-neuvième siècle a été, et est toujours, d'enseigner plus clairement et plus complètement, le péché ». Si ces propos étaient exacts à son époque, ils le sont encore plus aujourd'hui.
Cependant, nous avons fait un pas de plus. L'enseignement actuel de l'estime de soi a remplacé la doctrine du péché. Concentrons-nous sur la remarque de cet auteur célèbre :
'Je crois que rien n'a été fait au nom du Christ et sous la bannière de la chrétienté qui ait été plus destructif pour la personnalité humaine, et donc contre-productif pour l'église évangéliste, que la fruste stratégie anti-chrétienne dont le but est de faire réaliser à l'homme sa condition de perdition et de péché.
- J.I.Packer
Ce pasteur dit que labelliser le péché comme « une rébellion contre Dieu » est « réductif et outrageant pour l'être humain ». Sa conviction quant à la valeur inhérente de l'homme le conduit à la conclusion remarquable qu'une nouvelle « réforme » est en marche. Là où Martin Luther insistait sur le fait que la foi mène au salut par la grâce, ce qui a transformé l'Eglise du seizième siècle, écrit-il, les églises actuelles se doivent de reconnaître le droit sacré de chacun à l'estime de soi.
Je ne mets pas en question la sincérité de cet homme, mais ses arguments sont faux. Il s'agit en effet d'une doctrine fallacieuse. L'intérêt moderne croissant pour l'estime de soi est devenue une alternative inacceptable aux doctrines bibliques de justification et de sanctification.
Justification.Jésus n'est pas mort sur la croix pour améliorer notre estime de soi. Il est mort en rémission de nos péchés. Et pourtant la croix nous enseigne vraimentune leçon cruciale à propos de notre dignité : nous sommes tous dignes de la colère de Dieu. En tant que manifestation non méritée de la miséricorde de Dieu, la croix nous révèle la profondeur et la gravité de notre péché. Anthony Hoekema le met en évidence :
'Dans le monde d'aujourd'hui on insiste très peu sur la doctrine biblique du péché. Mais celui qui accorde peu de valeur au sens du péché et à la colère de Dieu face à nos péchés ne sentira pas le besoin et ne comprendra pas la doctrine biblique de la justification. Lorsque l'on ignore, que l'on amoindrit ou que l'on redéfinit le péché, on n'est plus conscient de son besoin désespéré de Jésus Christ et on n'admire pas ce qu'il a accompli pour nous sur la croix. Tant que l'on ne comprenda pas la nature du péché et combien il offense Dieu, on ne comprendra jamais la nécessité de la croix. Jamais la grâce ne nous émerveillera.'
- Dan Matzat
Sanctification. Une compréhension claire de la doctrine du péché est indispensable également à la sanctification. L'Ecriture révèle que c'est le péché contre Dieu qui nous empêche de prospérer. La psychologie de récupération, de son côté, insiste sur le fait que la source de nos difficultés se trouve dans des besoins non satisfaits, dans la douleur, dans des émotions détruites ou dans une piètre estime de soi. Ces deux conclusions sont irrémédiablement opposées.
Je ne nie pas la réalité ni la sévérité de la douleur qui nous assaille lorsque nous sommes victimes du péché des autres. Il faut absolument comprendre mes propos. La Bible regorge de références sur les affligés et les opprimés.
Mais comprenez : la douleur n'est pas notre problème de fond. Jésus a dit : « Car c'est dudedans, du coeur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison. Toutes ces mauvaises choses sortent dudedans et souillent l'homme » (Mc 7, 21-23, ajout d'accentuation; voir aussi Jc 1, 14-15).
Nous sommes trop nombreux à « ressentir la réalité de nos blessures plus que les faits de nos péchés. ». Cependant, si nous désirons sincèrement nous conformer à l'image de Jésus Christ, il nous faut changer cela. Notre liberté et notre maturité en dépendent. Le modèle thérapeutique se trompe dans l'interprétation de notre problème de fond et se révèle par conséquent incapable de nous fournir une solution efficace. Mais si nous reconnaissons que le péché est la source de notre problème, la Bible nous offre soudain une solution et l'espoir d'un changement. On appelle cela la doctrine de sanctification.
Labourez votre terre
La sanctification est un processus qui dure une vie entière, basé sur le repentir (pas sur la récupération) et sur l'obéissance (non pas sur une guérison intérieure), ce qui mène à la sainteté (et non pas à l'unité de soi) pour la gloire de Dieu (et non pas pour un épanouissement personnel). Cette doctrine est résumée dans Colossiens 3, 1-17. Si ce n'est déjà fait, prenez le temps de lire ce passage avant de continuer.
Il est important de remarquer la transition que Paul effectue dans ce troisième chapitre. Les deux premiers chapitres des Colossiens mettent l'accent sur un Christ supérieur et suffisant. Il en reparle encore au début du chapitre 3. Paul s'est volontairement retenu d'enseigner la sanctification aux Colossiens jusqu'à ce qu'ils comprennent ce que le Christ a accompli pour eux et en eux. Tant qu'ils ne comprendraient pas la signification de la réconciliation et de la régénération par Dieu, il savait qu'ils ne seraient jamais motivés par la grâce.
Et nous non plus. Voilà pourquoi le deuxième et troisième chapitres de ce livre s'attardent sur la régénération et sur notre union avec le Christ. Nous avons également écrit un livre sur la doctrine de justification, qui s'intitule This Great Salvation [Ce Grand Salut]. Tout comme Paul, nous désirons motiver par la grâce. Une fois que ces fondations sont solides, il nous est possible de rechercher la dévotion sans tomber dans le légalisme ou dans l'excès de liberté.
Paul décrit le processus de sanctification par deux phrases étonnantes : Il nous faut « rejeter » ces péchés et nous « revêtir » de vertu (Col 3, 8-12). Nous ne pouvons obéir à ces commandements que grâce à ce que le Christ a accompli sur la croix et grâce au miracle de la régénération. Pourtant, ces deux impératifs surnaturels nous laissent sans excuse. Si la grâce ne mène pas à la dévotion, cela veut dire que nous n'avons pas bien compris la grâce. Dieu s'attend à ce que nous changions, que nous prospérions et devenions plus réfléchis. Comme l'exhorte F.F.Bruce, « Soyez (en pratique) ce que vous êtes (par un acte divin) ».
Remarquez que Paul dit qu'il « nous faut rejeter » les péchés et « nous revêtir » de vertu. Nous avons le privilège et la responsabilité de participer au changement. Bien que la sanctification et la régénération dérivent toutes deux du travail surnaturel du Saint Esprit, il y a entre elles une différence fondamentale : dans la sanctification, nous jouons un rôle décisif. « Dieu travaille en nous et avec nous », dit le grand pasteur puritain John Owen, « non pas contre nous ou sans nous ».
Des affirmations telles que « Arrête d'essayer et commence à avoir confiance » ou « Laisse tomber et laisse entrer Dieu » sont des slogans très populaires, mais d'une théologie médiocre. Ceux qui pensent que « Tout effort est vain » ont tort. En fait, la Bible nous enseigne qu'il faut « fournir des efforts... pour atteindre la sainteté; sans elle, personne ne pourra voir le Seigneur » (Heb 12, 14, ajout d'accentuation). Ces efforts sont motivés par la grâce, bien entendu, mais il s'agit tout de même d'efforts. Dieu ne nous a pas simplement demandé de prier ou de lui faire confiance pour la piété; il dit « exercez-vous à la piété » (1Ti 4, 7, ajout d'accentuation). Nous devons obéir au nom du Saint Esprit.
Paul explique l'association du travail de Dieu et de notre responsabilité lorsqu'il écrit « travaillez avec crainte et tremblement à accomplir votre salut : aussi bien, Dieu est là qui opère en vous à la fois le vouloir et l'opération même, au profit de ses bienveillants desseins » (Php 2, 12-13). Bien que nos efforts soient futiles sans le travail accompli par Dieu, on ne peut lui déléguer la sanctification. Chacun de nous doit labourer sa terre.
Quelle forme prendra notre responsabilité? Comment accomplir le commandement divin pour nous débarrasser du péché? L'Ecriture nous propose une stratégie en deux parties.
Stratégie n°1 : Attaquer le péché
J'aime l'attitude offensive du Nouveau Testament vis-à-vis du péché. C'est surtout dans le bref commandement de l'Apôtre Paul aux Colossiens qu'il est le plus évident : « Menez donc à la mort tout ce qui appartient à votre nature terrestre » (Col 3, 5). Dans la lutte qui mène à la sainteté personnelle, l'agressivité est aussi bien un ordre qu'une nécessité. Il nous faut être impitoyables. Nous devons poursuivre l'attaque.
La métaphore utilisée ici par Paul est violente, non seulement dans le but d'attirer notre attention mais aussi pour souligner l'aspect critique de la sanctification. Il faut tuer toute manifestation du péché dans nos coeurs. Il nous faut prendre l'initiative de tuer le péché au quotidien.
- J.C.Ryle
Jésus en est même arrivé à dire : « Que si ton oeil droit est pour toi une occasion de péché, arrache-le et jette-le loin de toi: car mieux vaut pour toi que périsse un seul de tes membres et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne » (Mt 5, 29). Il a préconisé aussi l'amputation d'une main pour la même raison. Jésus nous ordonnait-il vraiment de le faire? Je ne pense pas, parce qu'une main ou un oeil n'est pas à l'origine du péché.
Jésus a utilisé cette image saisissante pour illustrer son argument : il nous faut reconnaître la gravité du péché et nous en occuper avec détermination. Résister au péché lors de la tentation n'est pas suffisant. Il nous faut prendre des mesures rigoureuses pour attaquer et tuer le péché dans notre vie. John Owen nous exhorte à poursuivre « une victoire contre le péché et une poursuite jusqu'à ce que la conquête soit complète... le péché ne mourra pas autrement qu'en étant progressivement et constamment affaibli; épargnez-le et voici qu'il panse ses blessures et recouvre toute sa force ».
La discipline spirituelle qui consiste à faire mourir le péché, connue sous le nom de mortification, est une zone de vérité négligée. La plupart d'entre nous n'a aucune familiarité avec le sujet. « Nos ancêtres parlaient du péché mortifié », remarque Sinclair Ferguson. J.I.Packer se plaint : « Voilà un sujet sur lequel aucun écrit contemporain significatif ne semble être disponible ». Ce n'est pas surprenant, mais plutôt révélateur. Pourriez-vous imaginer un livre intitulé « A mort le péché! » à la tête des bestsellers chrétiens?
La mortification n'est pas populaire parce qu'elle est difficile à réaliser. Demandez à celui qui essaie de travailler avec enthousiasme pour un patron qui lui a à maintes reprises refusé une augmentation. Demandez au couple non marié, récemment converti, qui doit à présent contrôler les pulsions sexuelles qu'ils ont satisfaites pendant des années. Mais écoutez ceci : Il ne s'agit pas d'une partie de golf. C'est la guerre. C'est la guerre qui mène à la sainteté et à la disciplitude.
Attaquer n'est pas difficile. Bien que je veuille m'exprimer avec délicatesse, je désire également être ferme : votre capacité d'attaquer le péché ne dépend pas de votre passé. Nous n'avons aucune excuse acceptable pour sombrer dans le péché. Cela ne pourra jamais être justifié comme une faiblesse compréhensible.
Vivre comme un chrétien signifie vivre dans les tranchées. Sinclair Ferguson l'exprime mieux que quiconque :
'Que signifie donc tuer le péché? Il s'agit de la lutte constante que nous menons quotidiennement contre le péché – le refus de permettre à l'oeil d'errer, à l'esprit de contempler, aux passions de poursuivre ce qui nous éloigne du Christ. Il s'agit du rejet délibéré de toute pensée, suggestion, désir, aspiration, fait, circonstance ou provocation liés au péché au moment où nous devenons conscients de son existence. Il s'agit de la tentative constante de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin d'affaiblir l'emprise du péché en général, et plus particulièrement de ses manifestations dans nos vies. Cela ne s'accomplit pas simplement en disant 'non' à ce qui est mal, mais en acceptant avec détermination toutes les bonnes disciplines enrichissantes de l'évangile.'
Ceci décrit-il votre attitude? Vers quel but sont dirigées vos énergies primaires : l'amusement ou la vertu? Auto-compassion ou maîtrise de soi? Etes-vous prêt à mettre en oeuvre tout ce qu'il faudra pour gagner la guerre? Si c'est le cas, quelle est votre stratégie pour attaquer le péché dans votre vie, en ce moment même?
Stratégie n°2 : éviter le péché
Le processus de sanctification ne demande pas seulement que l'on se batte contre le péché. Il nous faut aussi l'éviter. En tant que disciples de Jésus Christ, nous sommes amenés à suivre un style de vie qui est bien distinct de la culture qui nous entoure : « En possession de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, achevant de nous sanctifier dans la crainte de Dieu » (2Co 7, 1). Quelles sont ces promesses qui nous motivent à nous purifier et à poursuivre la sainteté? La promesse de Dieu lui-même, qui sera présent, seul, au milieu de son peuple tandis que nous nous séparons du monde : « J'habiterai au milieu d'eux et j'y marcherai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » (2Co 6, 16).
En un sens il serait plus aisé que Dieu nous demande de nous séparer physiquement de la culture. Mais Dieu interdit cela (1Co 5, 9-10) et nous nomme au contraire ambassadeurs (2Co 5, 18-20). Aucun ambassadeur ne travaille avec efficacité dans l'isolement. Nous devons nous lier à notre culture sans refléter notre culture, nous partageant entre la laïcité et la satisfaction de soi.
Notre chair aspire constamment à être satisfaite, pourtant Paul nous demande de « ne pas nous soucier de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Ro 13, 14 NAS). Cela veut dire qu'il nous faut nous éloigner de tout ce qui pourrait nous pousser à pécher. Paul prévient les Corinthiens en des termes encore plus clairs : « Fuyez l'immoralité » (1Co 6, 18 NAS)... ne la combattez pas.
Bien que Joseph ait vécu bien longtemps avant que ne soit écrit le Nouveau Testament, il est un exemple de la manière dont il nous faut éviter le péché (Ge 39, 6-20). Cela faisait quelque temps que la femme de son maître tentait de le séduire. Finalement, agacée par sa droiture, elle l'agrippa par le manteau et lui dit « Couchons ensemble! »
Peur soudaine que quelqu'un cambriole votre maison
•Lutter •Fuir
Curiosité à propos du numéro de Playboy sur la politique du Moyen Orient
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Envie irrépressible d' « hiberner » lorsque vos amis vous laissent tomber
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Joseph aurait pu considérer cela comme une faveur divine. Il aurait pu penser « Ceci pourrait être l'occasion rêvée de partager avec elle ce que Dieu a fait dans ma vie ». Mais il ne joua pas avec la tentation. Il ne la combattit pas non plus. Il s'enfuit, simplement, laissant son manteau dans les mains de la femme de Potiphar.
Je peux m'imaginer l'un des serviteurs marchant à l'extérieur de la maison quand soudain, hop! Une silhouette humaine surgit de la porte à une vitesse vertigineuse.
« Qu'est-ce que c'était? »
Joseph, L'homme de Dieu. Courant pour rester en vie.
« Seigneur! », souffla-t-il quelques centaines de mètres plus loin, « aide-moi! »
« Je suis en train de t'aider. Continue de courir. Eloigne-toi le plus possible de cette femme, au plus vite! »
S'éloigner de la tentation est une solution intelligente. Il serait idiot de rester planté à la regarder. Pourtant, d'aucuns auraient réagi de la sorte à la situation de Joseph :
« Seigneur, je sens qu'une tentation commence à se développer. Je m'en remets à toi, Seigneur. Délivre-moi de cette situation. »
- John Owen
« Je vais te délivrer, » dit Dieu. « Cours! »
« Seigneur, je compte sur toi pour me délivrer. Délivre-moi maintenant de cette sensation de luxure. »
« Cela n'arrivera pas avant mon retour, et je ne reviendrai pas dans les cinq prochaines minutes. Mets-toi en route, Mr Patate! »
« Merci, Seigneur. Tu m'as fait naître à nouveau et je sais que ton pouvoir travaille en moi. Celui qui est en moi a plus de valeur que celui qui est dans le monde. »
« Oui, c'est vrai. Et celui qui a le plus de valeur te dit : « Bouge! Bouge ton corps, maintenant! »
Lorsque l'on croit sérieusement à la sanctification, on n'est pas intéressé par le trajet le plus court. Si cela est nécessaire, on est prêt à traverser la route pour éviter le péché. Et là où l'on est le plus vulnérable, on obéit au commandement de Jésus : « Regarde et prie, afin de ne pas succomber à la tentation » (Mt 26, 41).
Il nous faut cultiver la faculté de discerner où nous sommes les plus enclins à pécher. Ainsi, il nous sera possible de développer une stratégie pour éviter la tentation. Nous ne sommes pas tous vulnérables de la même manière, mais observer le péché n'est une option pour personne.
Dans quels secteurs devons-nous alors développer une stratégie d'esquive? Vous pouvez probablement commencer par ce à quoi vous avez pensé en lisant ce paragraphe.
De nouveaux vêtements
Comme nous l'avons vu plus haut avec les Colossiens, nous débarrasser du péché n'est que la moitié du travail. Paul nous exhorte, « Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et
ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience » (Col 3, 12, ajout d'accentuation). Nous ne devons pas seulement nous dévêtir du péché, mais nous vêtir de vertu (Eph 4, 22-24).
« Ces deux facteurs, » écrit Jay Adams, « doivent être toujours présents afin qu'un réel changement ait lieu. Le fait de se dévêtir ne sera pas permanent si on ne se revêt pas. Se revêtir est hypocrite et temporaire si l'on ne se dévêt pas d'abord... la sanctification continue alors que le croyant se tourne chaque jourà partir du péché /vers la vertu. »
A titre d'exemple, si Dieu a exposé dans votre coeur le matérialisme ou l'avidité, repentez-vous et commencer à les remplacer systématiquement par de la générosité. Commencez à être assidu dans les offrandes à votre église de quartier; augmentez ces dons et cherchez également des occasions de donner plus, en secret.
Peut-être tendez-vous à critiquer les autres. Si cela est vrai, confessez le péché d'orgueil et concentrez-vous consciencieusement à encourager et honorer les autres. Si l'égoïsme est un thème récurrent, placez-vous dans des situations où il vous faut servir.
Ce qui paraît évident au premier coup d'oeil est que la personnalité ne peut être développée ou améliorée par l'isolement. Afin de cultiver une vie vertueuse et féconde, il nous faut être dans le contexte d'une église locale. Par exemple, on peut être un modèle de patience... tant que l'on est seul. On pourrait passer des journées entières à étudier la compassion sans même rencontrer une seule personne ayant besoin qu'on s'occupe d'elle. Sans interaction avec les autres, il est impossible de déterminer où il faut progresser.
En fait, il y a très peu de traits de caractère du Christ que nous pouvons développer en-dehors des relations que nous avons à l'église. Il nous faut des gens pour nous exercer! Si notre objectif est le changement, il nous faudra nous engager dans une église où les membres prennent au sérieux les exhortations bibliques afin de nous donner du courage et de nous corriger.
Premier Jour :
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Deuxième Jour :
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Troisième Jour :
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Quatrième Jour :
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Cinquième Jour :
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Comme vous l'avez probablement perçu jusqu'à présent, lutter contre le péché ne se passe pas sans effort. Cette lutte implique sincèrement une confession, un repentir, une obéissance à l'Ecriture, une responsabilité envers les autres, et la pratique consistante de disciplines spirituelles. Il vous faudra aussi du courage et de la persévérance. « Il n'y a pas de sentiers rapides et faciles vers la maturité spirituelle, » explique R.C. Sproul. « L'âme qui recherche un niveau de maturité plus profond doit se préparer à une tâche longue et ardue. »
- J.I.Packer
Mais savez-vous quel sentiment nous envahit lorsque l'on progresse? Lorsque l'on sent le plaisir et la présence de Dieu? Lorsque l'on entend sa voix? Lorsque l'on est conscient de participer à la progression de son royaume? Il n'existe rien de comparable. Ceci est la récompense incroyable de Dieu pour tous ceux qui désirent se dévêtir du péché pour se revêtir de vertu.
Laissez-moi vous donner un nouvel espoir. Peu importe quelles ont été vos expériences passées, vous – par la grâce de Dieu – pouvezchanger. Par une stratégie déterminée à attaquer et éviter le péché et à vous vêtir de vertu, pourriez être une personne incroyablement différente dans un an.
Discussion de groupe
1.Imaginez que vous vous trouviez dans le jury chargé de juger le tueur en série mentionné page 39. Il est évident que cet homme a été fréquemment battu par son père alcoolique au cours de son enfance. Quel impact ce facteur aurait-il sur votre verdict?
2.« Nous sommes plus préoccupés par nos propres besoins et sentiments que par la nature et les commandements de Dieu », dit l'auteur (page 40). Citez un exemple.
3.Que signifie pour vous « estime de soi »?
4.Le message de la croix est-il plus ou moins rassurant en rapport à votre identité?
5.Pourquoi le mouvement de récupération est-il incapable de satisfaire nos besoins les plus profonds?
6.Identifiez le problème de fond dans chacun des scénarios suivants :
- depuis qu'elle a été violée au collège, Ann a un fort sentiment de mépris et de manque de confiance envers les hommes
- Bill pense à divorcer car son épouse lui démontre très peu d'affection
- lorsqu'elle est soumise à une forte pression, Mary a des pensées suicidaires
- Rob, qui a grandi en ne voyant son père que les week-ends, est un maniaque du travail
7.Quelle est la plus grande différence entre la sanctification et la régénération?
8.Pourquoi les relations à l'église sont-elles si essentielles pour le perfectionnement du caractère?
9.Dans quel secteur de votre vie avez-vous le plus besoin de « nouveaux vêtements »?
Lectures recommandées
The Pursuit of Holiness[La Poursuite de la Sainteté] par Jerry Bridges (Colorado Springs, CO: NavPress, 1978)
The Practice of Godliness [La pratique de la vertu] par Jerry Bridges (Colorado Springs, CO: NavPress, 1983)
Holiness[Sainteté] par J.C. Ryle (Welwyn, Hertfordshire, England: Evangelical Press, 1979)
The Enemy Within [L'Ennemi Intérieur] par Kris Lundgaard (Phillipsburg, NJ: P&R Publishing, 1998)
Références
1. ↑ Charles J. Sykes, A Nation of Victims: The Decay of the American Character(New York, NY: St. Martin’s Press, 1992), p. 33.
2. ↑ Ibid.
3. ↑ Franklin E. Payne, Jr., M.D., Biblical/Medical Ethics: The Christian and the Practice of Medicine(Milford, MI: Mott Media, Inc., 1985), p. 155.
4. ↑ William K. Kilpatrick, Psychological Seduction: The Failure of Modern Psychology (Nashville, TN: Thomas Nelson, Inc., 1983), p. 24.
5. ↑ J.C. Ryle, Holiness(Welwyn, Hertfordshire, England: Evangelical Press, 1979), p. 1.
6. ↑ Robert Schuller, quoted by Michael Scott Horton in Made in America: 'The Shaping of Modern American Evangelicalism(Grand Rapids, MI: Baker Book House, 1991), p. 78.
7. ↑ J.I. Packer, God’s Words(Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 1981), p. 71.
8. ↑ Quoted in Anthony A. Hoekema,Created in God’s Image(Grand Rapids, MI: Eerdmans Publishing Co., 1986), p. 106.
9. ↑ Anthony A. Hoekema, Saved by Grace(Grand Rapids, MI: Eerdmans Publishing Co., 1989), p. 153.
10. ↑ Dan Matzat, et al., Power Religion: The Selling Out of the Evangelical Church?, Michael Scott Horton, ed. (Chicago, IL: Moody Press, 1992), p. 256.
11. ↑ Larry Crabb, Men and Women(Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1991), p. 114.
12. ↑ F.F. Bruce, The New International Commentary on the New Testament: Colossians, Philemon, and Ephesians(Grand Rapids, MI: Eerdmans Publishing Co., 1984), p. 140.
13. ↑ Jerry Bridges, The Practice of Godliness (Colorado Springs, CO: NavPress, 1983), pp. 75-76.
14. ↑ Jerry Bridges, The Pursuit of Holiness(Colorado Springs, CO: NavPress, 1978), p. 32.
15. ↑ Quoted in Packer,God’s Words, pp.184-185.
16. ↑ Sinclair Ferguson,The Christian Life(Carlisle, PA: The Banner of Truth Trust, 1989), p. 158.
17. ↑ J.I. Packer,God’s Words, p. 182.
18. ↑ J.C. Ryle, Holiness,p. 55.
19. ↑ Sinclair Ferguson, The Christian Life, p. 162.
20. ↑ John Owen, Temptation and Sin(Evansville, IN: Sovereign Grace Book Club, reprint edition, 1958), p. 31.
21. ↑ Jay E. Adams, The Christian Counselor’s Manual(Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1973), pp. 177, 179.
22. ↑ R.C. Sproul, The Soul’s Quest for God(Wheaton, IL: Tyndale House, 1992), p. 7.
23. ↑ J.I. Packer,God’s Words, p. 185.