How Can I Change?/Living for That Final Day/fr

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Quand avez-vous entendu un sermon sur l'enfer pour la dernière fois? Le paradis est un sujet bien plus populaire, mais ces temps-ci souvent ignoré. Les sermons contemporains tendent à se focaliser non pas sur notre futur temporel, mais sur les « besoins que nous ressentons » dans l'immédiat. Si ces messages ont le pouvoir d'attirer les foules, ils échouent dans le développement de la maturité et dans la construction de l'Église. Voici une excellente observation de Darius Salter tirée de son livre « Ce qui compte vraiment
« Une chose étonnante s'est produite parmi les chrétiens occidentaux. La plupart d'entre nous agit comme s'il n'y avait aucune éternité – ou comme si les actions que nous accomplissons dans la vie présente n'avait aucune influence sur l'éternité... Ne pas tenir compte de l'éternité nous rend experts en trivialité et novices dans tout ce qui est significatif. Nous pouvons mettre un titre sur une chanson, nommer les sportifs d'un équipe, citer le premier film de tel acteur ou le premier produit d'exportation de tel pays et détailler les différences entre plusieurs marques d'ordinateurs ou de voitures. Tout ceci n'a rien de mauvais, bien sûr, mais se révèle très intéressant lorsque l'on considère que la plupart des chrétiens, sans parler du grand public, ne possède aucune idée précise de ce que la Bible prévoit après leur mort. Nous sommes focalisés sur le momentané et oublions le fondamental.
- Randy Alcorn

dans le Ministère » [What Really Matters in Ministry] :

'Le manque d'ancrage en tout ce qui est éternel est sans doute le plus grand défaut des sermons évangéliques qui attirent de nombreux fidèles... Le sermon ne devrait pas se fixer comme but ultime d'accroître les bénéfices des paroissiens dans cette vie, mais de préparer les individus à leur rencontre avec le Christ. Il n'y a pas d'objectif plus grand, de motivation plus importante que l'assurance que nous sommes tous bientôt destinés à l'éternité.
Si quelqu'un était ancré et motivé par l'éternel, c'était bien Paul. Sans négliger les besoins pratiques de ceux dont il était au service, il attirait constamment leur attention à la vie qui allait arriver. Il nous explique pourquoi dans sa deuxième épître aux Corinthiens : « Car il faut que tous, nous soyons mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun recouvre ce qu'il aura fait pendant qu'il était dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2Co, 5, 10).
Dans ce verset se révèle l'une des motivations de sanctification les plus incontestables de l'Ecriture, mais qui est le plus souvent très négligée. Il parle d'un jour où nous serons jugés pour la manière dont nous avons vécu en réponse à la grâce de Dieu. Sur la base de cette estimation, le Christ donnera à chaque croyant « ce qui lui revient ». Il n'est pas nécessaire de méditer longtemps sur les implications de ce verset pour développer l'envie de mener une vie sainte. Nous n'avons qu'une vie très brève dans laquelle nous pouvons déterminer nos récompenses éternelles... ou notre perdition éternelle. C'est précisément cette urgence que Paul a cherché à transmettre aux églises qu'il a servi.


Sommaire

  1. Vivre selon un calendrier de deux jours
  2. Le plus sage des idiots
  3. Comment poser les bonnes questions
  4. Discussion de groupe
  5. Lectures recommandées
  6. Références



Vivre selon un calendrier de deux jours
Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à mener une vie digne de l'appel que vous avez reçu. (Eph 4, 1).
Pour approfondir : Lisez Ephésiens 2, 6-7. Selon Paul, quel est le but de l'appel de Dieu dans notre vie?

Tout chrétien authentique a reçu un appel de Dieu. Cet appel a été effectué dans l'éternité passée. Avant la création du monde, Dieu nous avait déjà élus en lui (Eph 1, 4). Au moment de notre régénération, nous ressentons les effets de ce choix, qui n'est pas le résultat d'un effort humain, ni une récompense pour de bonnes actions. Il s'agit entièrement d'une œuvre de grâce. Cependant, en réponse à l'appel de Dieu, nous avons la responsabilité d'adopter une certain mode de vie.
Ce concept est souvent mal perçu, je vous prierai donc de suivre ce qui suit avec beaucoup d'attention : nous n'avons jamais été et ne serons jamais dignes de cet appel. Paul ne
Méditez sur 2 Thessaloniens 1, 11. Il est rassurant de savoir que les espérances de Dieu quant au fait que nous menions une vie digne sont comblées. En effet, il nous donne le pouvoir de tenir nos promesses face à notre appel.
nous exhorte en aucune façon de nous qualifier pour notre appel, car cela serait impossible et éliminerait le rôle de la grâce. Il le décrit aux Ephésiens comme un appel « que vous avezreçu », et non pas comme une oeuvre qu'ils auraient accomplie. La « richesse de la grâce de Dieu qu'il nous a prodiguée » (Eph 1, 7-8) à travers l'élection, l'adoption, la rédemption et la régénération est donnée librement et sans condition.
Tout chrétien se doit de cultiver dans cet appel une assurance et une sécurité. Construire sur ces fondations au travers du processus de sanctification est toutefois un privilège et une responsabilité. Comme Paul l'exprime à propos de lui-même : « C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce à mon égard n'a pas été stérile » (1Co 15, 10). Après avoir reçu un appel dont nous n'étions pas dignes, il est à présent de notre responsabilité de vivre dans la dignité de cet appel.
Au cours de sa vie, Paul a été intensément conscient du fait que chacun d'entre nous se retrouvera face au Christ afin de rendre compte de la manière dont il a répondu à son appel.
1 Lisez la seconde moitié du verset mentionné ci-dessus (1 Corinthiens 15, 10). Comment Paul décrit-il l'effet que la grâce a eu en lui?

-Il s'est senti mieux avec lui-même
-Cela l'a aidé à se relaxer plutôt que d'être écrasé par la pression
-Il a été assuré de l'acceptation de Dieu
-Il n'a plus eu à lutter

-Il a été motivé à travailler dur pour le royaume

Pour certains cependant, ceci peut sembler une contradiction. Si le Christ nous a pardonnés et acceptés, comment justifier ce jugement?

En tant que chrétiens, nous ne serons pas jugés selon nos péchés le jour du jugement. Jésus Christ a déjà été jugé à notre place. Grâce au sacrifice qu'il a accompli pour nous, nous avons été épargnés de la colère de Dieu. « Combien plus, maintenant justifiés dans son sang [du Christ], serons-nous par lui sauvés de la colère! » (Ro 5, 9; voir aussi Ro 8, 1).
Mais serons-nous jugés selon les œuvres que nous aurons accomplies, ou délaissées, depuis notre conversion? Assurément. Dieu recevra un compte-rendu de la part de chacun d'entre nous et évaluera nos vies. Paul présente ceci en des termes saisissants :
« Que si sur ce fondement [Jésus Christ] on bâtit avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille, l'œuvre de chacun deviendra manifeste; le jour J, en effet, la fera connaître, car il doit se révéler dans le feu, et c'est ce feu qui éprouvera la qualité de l'œuvre de chacun... si son œuvre est consumée, l'ouvrier en subira la perte; quant à lui, il sera sauvé, mais comme s'il fuyait à travers les flammes » (1Co 3, 12-13, 15).
Méditez sur Job 34, 11-12. Comment les récompenses – bonnes et mauvaises – révèlent-elles la justice de Dieu?

Il est primordial de comprendre cette distinction. Bien que notre réconciliation avec Dieu ait été assurée, nos récompenses (ou nos pertes) seront déterminées par l'ampleur de notre poursuite de la sainteté en réponse à son appel. Il faut ajouter que Dieu n'est pas dans l'obligation de nous récompenser; cela aussi est un acte de pure grâce, comme le décrit si bien Jerry Bridges :
Pour approfondir : Quelle motivation incontestable Moïse et Jésus avaient-ils en commun? (voir Hébreux 11, 26; 12, 2)

« Voici l'incroyable histoire de la grâce de Dieu. Dieu nous sauve par sa grâce et nous transforme afin de nous faire ressembler de plus en plus à son Fils par sa grâce. Au cours de toutes nos épreuves et afflictions, il nous soutient et nous renforce par sa grâce. C'est par sa grâce qu'il nous appelle afin que nous complétions notre unique fonction dans le Corps
« Il y aura de grandes récompenses, de moins grandes récompenses et, pour certains, aucune récompense. Il y aura donc beaucoup de diversité, bien que tout sera partagé dans la béatitude du monde à venir. Telles sont la grâce et la justice de notre bon Seigneur. »
- J. Rodman William
du Christ. Ensuite, encore par la grâce, il offre à chacun de nous les présents spirituels nécessaires pour répondre à l'appel. Alors que nous le servons, il accepte ce service par la grâce et nous le rend cent fois par la grâce. Je pense qu'il est vrai que la plupart des chrétiens ont cette attitude : Si j'arrive à passer le seuil, j'obtiens l'éternité. Ils prennent pour acquis que tous auront une place à la fin. Mais cette idée n'est pas biblique. L'Écriture enseigne clairement que les récompenses seront variables. Ignorer cette vérité signifie négliger l'une des motivations principales envers la sanctification.
Martin Luther a dit qu'il n'y avait que deux jours sur son calendrier : « aujourd'hui » et « leJour J ». Tous les jours nous rapprochent de ce Jour J. Ce sera le jour d'une réjouissance sans précédent, lorsque nous verrons notre Seigneur face à face. Cependant, ce sera aussi un jour où nous serons examinés et jugés intensément. Tout comme l'explique Randy Alcorn : « Nous seuls, par la vertu de nos choix de chaque heure et de chaque jour, déterminerons ce qu'il adviendra en ce jour ».
Dieu demandera : « Dans la lumière de l'appel que tu as reçu, dans la lumière de la grâce que j'ai accordée malgré ton manque de mérite, à quoi as-tu consacré ta vie? Quelles ont été tes priorités et tes valeurs? M'as-tu servi ou m'as-tu utilisé? As-tu vécu une vie digne de ton appel? » Encore une fois, nos réponses à ces questions ne détermineront pas notre réconciliation avec Dieu, mais elles seront déterminantes quant à la réception des récompenses que Dieu est désireux de nous accorder. Randy Alcorn aborde ce sujet rarement
Méditez sur Ephésiens 5, 16. Quelle « habitude comportementale » critique ce verset encourage-t-il?
traité dans son excellent livre L'Argent, les Possessions et l'Éternité [Money, Possessions and Eternity]. Je considère son point de vue extrêmement utile et motivant :
« Le paradis sera un endroit merveilleux. Toutefois, il est un fait que nous ne prenons que rarement en considération : l'Écriture nous explique clairement qu'à l'entrée du paradis tous les croyants seront jugés et cela déterminera notre place et notre statut pour l'éternité au paradis... L'Écriture n'enseigne pas simplement ce que la plupart d'entre nous semble supposer, à savoir que le paradis transformera chacun de nous en des êtres égaux dont les biens, les responsabilités et les capacités sont répartis de manière égale. Elle ne dit pas que nos vies passées n'auront aucune signification dans l'éternité. Elle affirme exactement le contraire...
Nous avons été prévenus avec justesse de ce qui attend chacun de nous à la fin de l'année : un examen final. Celui-ci sera présidé par le professeur le plus strict de tout l'univers. L'application avec laquelle nous nous préparons à affronter ce jour-là démontre le sérieux avec lequel nous acceptons cet enseignement clair de l'Écriture.
2 Dans quelle mesure l'examen final de Dieu est-il différent des procédures d'examen typiques des universités d'aujourd'hui?

-Nous ne serons pas classés
-Nous ne pourrons pas tricher
-Nous ne pourrons pas faire appel de nos points
-Nous ne pourrons pas bachoter

-Nous ne pourrons pas bachoter
Quand nous étions encore au collège, nous nous interrogions les autres élèves sur le professeur : « Comment sont ses contrôles? Prend-il les présences? Donne-t-il souvent de mauvaises notes? Qu'attend-il de nous dans nos travaux? ». Si nous voulons progresser dans ce cours, nous devons savoir ce que l'enseignant attend de nous. Il nous faut étudier le programme, la Parole de Dieu, pour trouver les réponses à ces questions. Lorsque nous les trouverons, nous devrons veiller à vivre nos vies en accord avec elles, en vue de l'éternel lendemain.
Paul a anticipé avec impatience le retour de notre Seigneur. Il nous faut agir de même. Forts de l'assurance d'être justifiés face à lui, nous devrions nous dévouer aux bonnes œuvres qu'il a préparées préalablement, en accomplissant ainsi son objectif éternel dans le contexte de la paroisse locale. Alors nous pourrons partager la confiance de Paul dans l'optique que « la couronne de justice est préparée pour moi, que le Seigneur, le juste Juge, me donnera ce jour-là » (2Ti 4, 8). Mais les couronnes ont un prix. La vie menée par Paul avait été digne de son appel. Voyons comment cela se passe lorsque ce n'est pas le cas.
Le plus sage des idiots
L'observation de la vie privée de personnalités importantes peut donner à réfléchir. Après avoir étudié une centaine de personnalités célèbres de la Bible, l'auteur Robert Clinton a découvert que moins de 25% d'entre elles a maintenues intactes sa réputation et ses qualités de dirigeant jusqu'à la fin de sa vie. Parmi tous ces échecs, le plus tragique fut sans doute celui de Salomon.
La vie de Salomon démarra avec énormément de potentiel et de promesses. Peu après sa naissance, le prophète Nathan annonça que Dieu lui avait attribué un nom spécifique et spécial : Yedidiah, ce qui signifie « aimé de Dieu » (2Sa 12, 25). A chaque fois que quelqu'un employait ce surnom spécial, cela rappelait l'affection de Dieu. (On peut aisément deviner combien il devait être difficile parfois pour les frères et sœurs de Salomon de grandir avec lui).
« Résolu à ne jamais faire quoi que ce soit que je craindrais de faire si j'en étais à la dernière heure de ma vie. »
-Jonathan Edwards
En tant que successeur de David, Salomon hérita du trône d'un royaume prospère. Il fut au départ d'une humilité authentique. Une nuit, après avoir brûlé en sacrifice un millier d'offrandes, Dieu lui apparut en songe et lui dit : « Demande ce que je dois te donner ». Salomon, conscient de ses limites, mais aussi de ses responsabilités, répondit : « Je ne suis qu'un enfant et ne sais comment accomplir mon devoir... Donne alors à ton serviteur un cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple, qui est si grand? » (1R 3, 7-9). Dieu fut si satisfait de cette requête qu'il promit à Salomon la plus grande sagesse de l'histoire (à l'exception de Jésus), de le faire prospérer et de l'honorer plus que n'importe quel autre roi. Grâce à l'onction de Dieu, Salomon put mener Israël dans une prospérité jamais atteinte ni égalée auparavant.
Pour approfondir : Lisez Hébreux 6, 7-8. Qu'adviendra-t-il de celui qui s'imprègne de la grâce de Dieu sans en porter les fruits?

Mais à la fin de tout cela, Salomon ignora son appel. L'évaluation finale de sa vie, racontée par l'Écriture ne peut que nous surprendre :
« Le Seigneur s'irrita contre Salomon parce que son cœur s'était détourné du Seigneur... Alors le Seigneur dit à Salomon : « Parce que tu t'es comporté de la sorte et que tu n'as pas observé mon alliance et les prescriptions que je t'avais faites, je vais sûrement t'arracher le royaume et le donner à l'un de tes serviteurs » (1R 11, 9-11)
Que s'était-il passé? Comment un homme ayant reçu l'appel unique de Salomon pouvait-il se soumettre à une discipline si intense? La Bible ne nous laisse pas dans la spéculation :
3 Les nombreuses femmes de Salomon lui ont égaré le cœur (1Rois 11, 3). Existe-t-il quelque chose qui puisse empêcher votre cœur d'être entièrement dévoué au Seigneur votre Dieu?
« Son cœur ne fut plus tout entier dévoué au Seigneur son Dieu comme l'avait été celui de son père David » (1R 11, 4). Bien qu'il ait été aimé, appelé, et qu'il ait reçu des dons uniques de la part de Dieu, Salomon avait développé un modèle de désobéissance qui l'a graduellement mené à une détérioration spirituelle. Il n'a pas réussi à suivre son propre conseil sage : « Plus que sur toute chose, veille sur ton cœur, c'est de lui que jaillit la vie » (Pr 4, 23).
Dans la miséricorde de Dieu, Salomon se repentit avant sa mort. Toutefois, le pardon de Dieu ne pouvait pas soulager l'agonie du regret qui le submergea lorsqu'il réalisa ce que sa vie aurait pu et aurait dû être.
Ses réflexions sont reprises dans le Livres de l'Ecclésiastique, les souvenirs douloureux d'un vieil homme qui réalise que la plus grande partie de sa vie a été vécue en vain. Plutôt que de vivre en méritant son appel, Salomon a poursuivi toutes les formes de plaisir personnel (Ecc 2, 10) et s'est rendu compte qu'il n'en a pas obtenu ce qui était annoncé. Ses dernières paroles peuvent nous apprendre beaucoup :
« A présent, tout a été entendu; voici la conclusion de l'affaire : craignez Dieu et soyez fidèles à ses commandements, car ceci est le véritable devoir de tout homme. Car Dieu jugera toutes ses actions, même celles qui sont cachées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises » (Ecc 12, 13-14).
Méditez sur Hébreux 6, 11-12. Être en tête lors de la course vers la foi ne garantit pas le succès. C'est la façon dont on la termine qui compte.


Alors que Salomon se préparait à mourir, je pense qu'il était conscient – et cela le faisait souffrir – qu'il n'entendrait pas les mots « Bien joué », car ces mots ne sont entendus que par ceux qui ont bien agi. La vie de Salomon nous a été contée en signe d'avertissement, pour que nous évitions de reproduire une expérience semblable. Il n'y a aucune raison pour que nous finissions nos vies dans le regret. En impliquant nos vies dans le processus de sanctification, nous pouvons nous montrer plus sages que Salomon.
Comment poser les Bonnes Questions

Le jour du jugement, Dieu demandera, d'une manière des plus explicites, « Qu'as-tu fait? ». Il ne demandera pas « Que t'est-il arrivé? »
- David Powlison
Un jour, nous nous trouverons devant Dieu, non pas en groupe, mais seuls. Il évaluera alors tout ce que nos vies ont révélé depuis notre conversion. L'Écriture nous offre une anticipation de ce moment : « Le Seigneur éclairera les secrets des ténèbres et rendra manifestes les desseins des cœurs. Et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient » (1Co 4, 5).
Afin de rendre cela possible, il nous a appelés et nous a régénérés, nous a préparé de bonnes œuvres pour nous occuper et nous a placés dans une paroisse locale où nous pouvons appliquer et obéir à l'enseignement religieux. Il nous faut cependant être conscients qu'il est un Dieu juste... et un professeur objectif. Lorsque ce jour viendra, il n'y aura pas de seconde opportunité.
L'histoire nous parle d'un individu qui a, lui, reçu une seconde chance. Randy Alcorn relate l'événement :
Méditez sur 1Corinthiens 3, 8. Pouvez-vous trouver la phrase de ce verset qui indique la manière dont nous serons récompensés?

« Alfred Nobel était un chimiste suédois qui avait fait fortune en inventant la dynamite et d'autres explosifs puissants, achetés par le gouvernement pour construire des armes. Lorsque le frère de Nobel mourut, un quotidien mentionna par mégarde la mort d'Alfred. Il y était décrit comme un homme qui s'enrichit en donnant aux hommes la capacité de s'entretuer en des proportions jamais atteintes auparavant. Bouleversé par cette description, Nobel se résolut à utiliser sa fortune pour financer des œuvres de bienfaisance, y compris ce que nous connaissons à présent comme le Prix Nobel de la Paix. »
4 Citez trois qualités que vous aimeriez voir citées dans votre article nécrologique.

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Nobel a reçu une opportunité rare – observer l'évaluation de sa vie à la fin, tout en étant toujours en vie et en ayant l'opportunité de la changer.
Mettons-nous à la place de Nobel. Lisons notre propre article nécrologique, non pas rédigé par des personnes mal informées et non objectives, mais tel qu'aurait pu l'écrire un ange bienveillant depuis son point de vue paradisiaque. Observez-le attentivement. Et utilisons le reste de notre vie pour transformer cet article en ce que nous désirons vraiment.
Pour réviser notre article nécrologique, il nous faut commencer par avoir la volonté de nous poser quelques questions profondes. En effet, chaque jour de notre vie devrait être marqué par une enquête portant sur notre évaluation religieuse.
« Ma connaissance et ma passion pour Dieu augmentent-elles? »
« Est-ce que je pratique régulièrement des disciplines spirituelles? »
« Les autres peuvent-ils affirmer que ma personnalité s'améliore? »
« Suis-je impliqué au service de ma paroisse? »
« Cette activité est-elle digne de l'appel que j'ai reçu? »
« Quelle est l'action que j'accomplis qui fait une différence dans l'éternité? »
Il faudrait se poser ce genre de question pour toute décision et toute activité. « La réalité de notre futur éternel doit dominer et déterminer le caractère de notre vie présente, dans les
'Cela devrait être une tâche quotidienne que de se préparer à notre dernier jour.'
mots que nous disons et les actions que nous entreprenons », écrit Alcorn. Si Dieu évalue tous les aspects de nos vies, il nous faut le faire également. Cela transformera la vision que nous avons de notre travail, de nos loisirs, de nos implications paroissiales et de nos relations. Cela évitera aussi qu'une grosse partie de notre vie finisse dans les flammes ce dernier jour.
L'auteur de l'Épître aux Hébreux nous exhorte à « considérer comment nous pouvons nous stimuler les uns les autres dans la charité et les bonnes œuvres – et d'autant plus que nous voyons approcher le Jour » (Heb 10, 24-25). J'espère que ce chapitre vous a aidé à réaliser que le Jour J approche inévitablement. Nous prions également afin que ce livre vous ait encouragés et ait suscité en vous le processus de sanctification.
Méditez sur Révélation 22, 12-14. Tout comme Martin Luther, appliquons-nous afin que ce jour soit le plus important de notre calendrier... et commençons à vivre en conséquence.


Vous n'avez pas choisi la voie la plus facile. La sanctification sera difficile, ce sera un défi, elle sera pénible. Mais face à la désapprobation de Dieu, ce ne sera rien. Toutefois, lorsque le Jour J viendra et que vous entendrez Dieu dire « Bien joué », tous les sacrifices seront oubliés dans la lumière de votre récompense éternelle. Rien n'aura d'importance comparé à cela.
Rien.


Discussion de groupe
1.Darius Salter écrit : « Le prêcheur qui prépare au mieux ses auditeurs aux pressions de la société américaine n'est pas forcément celui qui prépare au mieux son peuple pour le paradis ». Divisez le groupe en deux parties : ce qui ont l' « Esprit de la Terre » et ceux qui ont l' « Esprit du Ciel ». Que chaque groupe propose trois titres pertinents de sermons qui reflètent au mieux son point de vue. Comparez ensuite vos notes.
2.Comment pouvons-nous montrer à Dieu que nous sommes dignes de son appel? (Attention : c'est une question piège)
3.Devons-nous craindre de nous présenter face au Siège du Jugement du Christ?
4.Avant de lire ce chapitre, pensiez-vous que chacun aurait sa place au paradis? Expliquez.
5.Quelle est la différence entre la poursuite de récompenses et le fait de gagner notre salut?
6.Est-ce trop matériel d'être motivé par des récompenses?
7.Quelles étaient les grandes lignes de votre article de nécrologie?
8.Comment allez-vous réagir à ce chapitre?

Lectures recommandées
L'argent, les Possessions et l'Éternité [Money, Possessions and Eternity] par Randy Alcorn (Wheaton, IL: Tyndale House, 1989)

Références

1.Randy Alcorn, Money, Possessions and Eternity (Wheaton, IL: Tyndale House, 1989), pp. 138, 139.
2.Darius Salter, Ce qui compte vraiment dans le Ministère [What Really Matters in Ministry] (Grand Rapids, MI: Baker Book House, 1990), pp. 123, 124.
3.Jerry Bridges, Transformer la grâce [Transforming Grace] (Colorado Springs, CO: NavPress,1991), pp. 169-170.
4.J. Rodman Williams,La Théologie du Renouveau, Volume 3 : L'Église, le Royaume et les Dernières Choses [Renewal Theology, Volume 3: The Church, the Kingdom, and Last Things] (Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1992), p. 457.
5.Randy Alcorn, L'argent, les Possessions et l'Éternité [Money, Possessions and Eternity], p. 151.
6.Ibid.
7.Randy Alcorn, L'argent, les Possessions et l'Éternité [Money, Possessions and Eternity], pp. 144, 149, 150-51.
8.Jonathan Edwards – Sélections Représentative,s avec Introduction, Bibliographie et Notes [Jonathan Edwards—Representative Selections, with Introduction, Bibliography, and Notes], Clarence H. Faust and Thomas H. Johnson, ed. (New York, NY: Hill and Wang, revised edition, 1962), p. 38.
9.David Powlison, « Questions cruciales dans les Conseils Bibliques Contemporains » dans Journal d'une pratique pastorale [“Crucial Issues in Contemporary Biblical Counseling” in Journal of Pastoral Practice], Vol. IX, No. 3, 1988, p. 61.
10.Randy Alcorn, L'argent, la Possession et l'Éternité [Money, Possessions and Eternity], p. 151.
11.Ibid., p. 139.
12.Ibid., p. 137.
13.Darius Salter, Ce qui compte vraiment dans le Ministère [What Really Matters in Ministry], p. 121.

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